Jacques Brel : L’histoire d’un artiste libre

Certains pensent que Jacques Brel était français, puisque c’est en France que l’artiste a montré ses talents, mais en réalité il est né à Bruxelles le 8 octobre 1929. Véritable vedette dans la musique, Brel a ébranlé le public avec ses pièces dramatiques et est même allé jusqu’à dire que : « Dans la vie d’un homme, il y a deux dates importantes, celle de sa naissance et celle de sa mort. Tout ce qu’on fait entre ces deux dates n’a pas beaucoup d’importance ».

Plus qu’un chanteur !

Brel était un peintre innovateur et créatif de la vie quotidienne, avec une veine poétique impressionnante et une grande capacité dramatique qui explorait des thèmes très variés : amour, spiritualité, douleur et abandon. Le tout dans un langage visuel et évocateur. Brel réussit à ouvrir le monde du spectacle Belgique et de la chanson avec des interprétations telles que : Quand on n’a que l’amour, qui donne le titre à son deuxième album et l’élève au ciel ; La valse à mille temps ; Ces gens-là ; Les Bourgeois et Amsterdam.
Incrédule et rusé, Jacques Brel en avait assez de l’Europe dans laquelle il vivait : dans Le Diable il disait : « Rien ne se vend, mais tout s’achète. Les États sont transformés en entreprises. Les grands se battent pour l’argent venant du pays des enfants. L’Europe est devenue avide.
Prêt à réussir, Jacques Brel enregistre son premier album en 1953 à Bruxelles et se rend à Paris avec sa guitare sous le bras. Un an plus tard, il commence à se produire dans des cabarets, les mêmes qui ont été fréquentés par Moustaki, Ferré et Brassens. Ce dernier, sournois, n’hésite pas à surnommer le jeune Flamand francophone « l’Abbé Brel ».

Brel : le musicien émouvant

En juillet 1959, Jacques Brel, est convaincu qu’il ne pourra conquérir son public qu’avec la mise en scène ou avec un style théâtral pour habiller les chansons de Brel. Les lettres ou les pensées à elles seules ne touchent même pas à la conscience de l’émotivité de leur public.
Jacques Brel a embrassé la passion de l’art dramatique à travers une sorte de « dandy », un playboy nommé Philippe Clay. Comme Brel lui-même, cet imposteur de la musique d’aujourd’hui était également passé par les fameux Trois Baudets, le cabaret situé à Pigalle, où des artistes tels que Serge Gaingsbourg et George Brassens, entre autres, avaient obtenu le succès solennel. La vérité est que le propriétaire, l’ineffable Jacques Canetti, avait le soupçon présumé que Brel deviendrait célèbre s’il se mettait entre les mains de Clay. Mais Clay a toujours dit que Brel était le Belge ingrat.
Défait par sa curiosité, Clay accepte enfin de donner des cours de dramaturgie à Brel, des cours de théâtre presque solennels des chansons jacques brel que Brel compose, c’est la genèse de la naissance d’une des chansons les plus belles et désespérées de l’histoire d’amour, la singulière jacque brel chanson « Ne me quitte pas ». Presque une chanson parfaite. Musicalement, même s’il le nie, Brel profite des accords et de la posture mélodique de la merveilleuse « Rhapsodie hongroise numéro 6 » de Franz List.
Naturellement, la rencontre avec l’excellent musicien François Rauber est décisive. C’était au temps de leur rencontre à Grenoble en 1956. Brel pouvait composer des mélodies avec des textes pleins de réflexion et d’émotion, mais ils avaient besoin d’accords, d’arrangements justes. Il y a un Brel avant et après Rauber, pour avoir assumé à Brel le talent de ce pianiste classique.